jeudi 30 juin 2011

L'ancien ministre Daniel Vaillant à Charleville-Mézières « Je suis contre les primaires du PS ! »



Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin, actuellement député PS de Paris et maire du XVIIIe arrondissement, était l'invité mardi soir de la fédération du Parti Socialiste des Ardennes à Charleville-Mézières. Son actualité était double : il vient de sortir un pavé de plus de 400 pages, Quarante ans d'histoire du PS, d'Epinay à nos jours et en plus son souhait de voir un jour la dépénalisation de l'usage du cannabis a suscité beaucoup de réactions dans la classe politique, les médias et l'opinion publique.Optimiste mais inquietLe PS 08 s'attendait donc à voir la salle de Nevers se remplir. Mais, c'était sans compter sur la violente tempête qui, vers 20 heures, en a dissuadé plus d'un de se risquer à mettre le nez dehors. Résultat, la soirée-débat s'est transformée en causerie conviviale au milieu d'une petite vingtaine de militants arrivés « au compte-gouttes », a dit un militant, pour faire de l'humour ; parmi eux, Annie Florès, première secrétaire fédérale du PS ardennais, Claudine Ledoux, maire de Charleville-Mézières, Philippe Decobert, maire d'Aiglemont, etc...Dans son livre, Daniel Vaillant raconte l'histoire et les histoires du PS, avec quelques critiques, anecdotes vachardes et autres prises de position à contre-courant. Il n'hésite pas à parler de congrès «foiré», quand c'est le cas comme Reims en 2008. Mais, à l'en croire, son histoire du PS n'est pas écrite à l'encre du règlement de comptes. Nul doute cependant qu'il n'aura pas de mal à vendre son livre... Surtout depuis que le Parti socialiste a lancé ses primaires pour désigner un candidat à la présidentielle de 2012. «J'ai envoyé mon bouquin à Ségolène Royal avec une dédicace personnelle mais elle ne m'a pas répondu...», avoue-t-il. «Je suis contre les primaires !», lâche-t-il en fin de causerie. «C'est un acte de délégitimisation du parti... J'ai commencé avec des cotisations établies en fonction des revenus de l'adhérent mais à 1 euro... non !» Daniel Vaillant assure qu'il n'a pas encore choisi... mais qu'il se prononcera très probablement pour un candidat autre que celui (ou celle) qu'aura «choisi» Nicolas Sarkozy !«Cette fois, j'ai trop envie que le PS gagne», poursuit Daniel Vaillant qui s'avoue «optimiste mais inquiet».

lundi 13 juin 2011

Le fort des Ayvelles se dévoile enfin




C'est officiel ! Le fort des Ayvelles est ouvert au public. Un rêve commencé en 1989 et devenu réalité après 22 ans d'un combat mené pierre à pierre.
INAUGURER le fort des Ayvelles hier était un peu comme marier un couple dont l'union semble déjà consommée depuis des mois. En un an de temps, les raisons de parler du fort et de l'avancée des travaux n'ont en effet pas manqué, entre prix Vauban, chantiers d'insertion, exposition à la vitrine du conseil général…Il y a un an déjà, quasiment jour pour jour, l'Association du fort et de la batterie des Ayvelles organisait une inauguration, celle du domaine boisé et de ses aménagements, les aires de jeux et de pique-nique, les 3 km de chemins balisés et la visite du fort par les extérieurs…Mais il ne s'agissait là que de fiançailles !Car il en restait à voir, et cette fois c'est le tout nouveau groupement d'économie solidaire, Ardenne Patrimoine Insertion (API), qui a organisé le coup d'envoi de l'ouverture très officielle du fort au public.Les noces ont eu lieu en présence de la famille : Roger Aubry et Benoît Huré, respectivement vice-président honoraire et président du conseil général, (e département est propriétaire des lieux et a investi à ce jour 560 000 euros), les représentants de l'agglomération, François Théret et Philippe Decobert, le représentant du préfet, des élus parmi lesquels Jean-Pierre Renvoy, maire d'Hannogne-Saint-Martin dont la carrière de pierres servira les futures rénovations du fort (entre autres), des bénévoles investis dans l'aventure _ pour certains depuis 1989 _, des salariés des chantiers d'insertion (notamment les femmes du chantier tourisme qui ont assuré l'accueil).Bref, il y avait du monde pour applaudir au moment de couper le ruban !
Circuit touristique de 2 km
Enfin, le fort des Ayvelles s'est dévoilé. Pas à pas, les visiteurs ont découvert des lieux qui il y a encore peu, étaient inaccessibles, voire détruits.Telle l'entrée même du fort « particulièrement symbolique » car elle fut le « premier chantier » mis en route, expliquait le président de l'API, Régis Lefranc, fier de pouvoir montrer le fabuleux travail fourni et surtout préciser que les chantiers d'insertion ont permis à 8 personnes sur 10 de trouver du travail à la sortie.Banquette d'artillerie, casemate cuirassée, chambre du commandant où Georges-Joël Lévi-Alvares s'est suicidé en 1914…Du fort au belvédère des échauguettes, le tour du propriétaire constitue pour l'instant un circuit touristique d'environ 2 km.Et il pourrait encore s'allonger car d'après Régis Lefranc, seuls 3 % de l'ensemble ont été restaurés et 20 à 25 % des 6 ha du site peuvent être visités…Pour le moment.Parions qu'il y aura d'autres raisons de se réjouir dans les années à venir et souhaitons que cela dure au moins aussi longtemps que des noces de chêne.

jeudi 9 juin 2011

Salon de l'éducation Génération internet



La 2e édition du Salon de l'éducation a notamment permis de faire le point sur les outils numériques au service des politiques éducatives.
La conférence était en grande partie destinée aux maires et aux présidents de communautés de communes. C'est la raison pour laquelle Gilles Petit, le directeur du centre départemental de documentation pédagogique, s'était spécialement déplacé au dernier congrès des maires pour faire passer le message. Mais hier matin, force était de constater que les élus étaient peu nombreux, salle de Nevers, pour cette conférence organisée dans le cadre du 2e Salon de l'éducation et dont le thème était « Les outils numériques au service des politiques éducatives ».Et comme bien souvent, les absents ont eu tort. Car les témoignages des différentes personnes invitées ont permis d'avoir un éclairage complet et surtout concret sur ces nouveaux outils, même si ceux-ci se cachent souvent derrière des sigles hermétiques comme ENT (espace numérique de travail) ou TBI (tableau blanc interactif).Ainsi, Muriel Duplessis, conseillère en technologies de l'information et de la communication pour le premier degré auprès du recteur, a-t-elle rappelé avec justesse que les enfants qui fréquentent l'école primaire aujourd'hui sont tous nés avec internet.Ainsi, Robert Paul, qui représentait l'inspection académique des Ardennes, a souligné pour sa part que notre département n'avait pas à rougir de son niveau d'équipement informatique, en rappelant au passage que 410.000 euros avaient été débloqués au bénéfice des communes pour l'opération école numérique rurale (ENR).Le témoignage de Miguel Leroy, président de la communauté de communes de Signy-le-Petit (neuf communes, 4.000 habitants, trois écoles, 420 élèves) était à cet égard intéressant.« En tant qu'élus, nous cherchons à rendre nos écoles attractives et à éviter la fuite de certains élèves vers la Belgique », a-t-il indiqué. « C'est pourquoi nous avons décidé d'investir dans l'école numérique rurale. »Sur un tableau blanc… interactif, les enseignants de cette communauté de communes ont pu ensuite montrer toutes les applications d'un espace numérique de travail, de la messagerie au cahier de leçons. Maire d'Aiglemont (commune labellisée Ville internet), Philippe Decobert, a témoigné également de son expérience dans ce domaine. Une expérience déjà ancienne puisque dès 2002, une salle multimédia était créée dans l'école et que dès 2005, l'école était équipée d'un tableau numérique interactif motorisé, et donc adaptable à la taille des élèves.