
Beaucoup d'artistes réalisent leurs œuvres chez eux, dans la solitude et le secret, puis les sortent de temps à autre pour les présenter au public.Gérard Moiny n'est pas de ceux-là. Lui, s'est approprié la commune tout entière pour en faire à la fois son atelier et sa galerie. En témoignent les réalisations dont il est l'auteur, qu'il a semées un peu partout dans le village et qui ont pour noms « Aiglemontosaurus » (chapelle de Saint-Quentin), « Fourmis » (rue de Manicourt) ou « Voyelles » (rue Rimbaud).Sa dernière création s'appelle « Génome ». Elle est
visible à la mairie, dans la salle de réunion du Conseil municipal dont il est membre. Pour concrétiser son idée, il lui a fallu rassembler environ 140 boîtes d'œufs en cellulose moulée et fabriquer 820 œufs en papier, avec le soutien d'un ami, Jean-Claude Paradon, l'aide de l'association « Les Aiglephiles » dont la présidente est Brigitte Reiter et Eliane Carré et la collaboration des employés communaux.Gérard Moiny a expliqué lors de l'inauguration officielle, qu'il avait intitulé sa décoration murale « Génome » par analogie avec le génome humain, les chromosomes étant représentés par les boîtes et les gènes par les œufs. Certains pensent que l'œuvre pourrait trouver sa place au Centre Pompidou de Metz, endroit dédié à l'art moderne et contemporain.En ce qui nous concerne, nous nous en tiendrons à la réflexion lancée par le maire, Philippe Decobert, devant le panneau : « On aime ou on n'aime pas. Mais il s'agit d'une œuvre et elle se respecte ».